Avec la Kangoo, Renault a inauguré en 1997 le segment des breaks de loisirs. Compte tenu de son concept intelligent – avantageux, spacieux, robuste – le petit monospace polyvalent dont la stylique est issue d’un véhicule utilitaire n’est toutefois pas resté longtemps seul sur le marché.
Par rapport à ses concurrents que sont la Citroën Berlingo et la Fiat Doblò, Kangoo a cependant encore une bonne longueur d’avance. Et afin de conforter cette position, Renault complète sa gamme de modèles par une version tout-terrain, pourvue d’un entraînement 4×4 de Nissan.
La carrosserie. On ne peut pas dire que la Kangoo 4×4 soit une reine de beauté. Grâce à une garde au sol augmentée de 6 cm et de nouvelles pièces robustes en plastique, elle a cependant une petite allure d’aventurière romantique.
L’espace intérieur. Même cinq géants y trouvent aisément place. Le volume du coffre varie entre 550 et 2500 litres. Pour les petits objets, des compartiments et des boîtes de rangement ont été prévus, y compris sous le toit. La protection des occupants est assurée par deux airbags frontaux. Les airbags latéraux coûtent 500 francs supplémentaires.
Le moteur et la transmission. Le moteur 4 cylindres de 1,6 litre fournit une puissance de 95 CV. La française n’est donc pas à proprement parler une «fougueuse», mais pour prendre sa place dans le trafic, c’est tout à fait satisfaisant. L’entraînement sur les quatre roues est issu des ateliers Nissan. Manquent cependant le réducteur tout-terrain et le différentiel de blocage. Dès lors, mieux vaut éviter de s’aventurer dans des terrains très accidentés. Cela suffit néanmoins pour sortir sans problèmes de la neige ou de la gadoue.
Le châssis. Malgré ses 1,4 tonne, la Kangoo 4×4 est étonnamment maniable. Le confort de conduite est cependant assez moyen. En conditions limites, la voiture devient survireuse. Quatre freins à disques et un système ABS assurent une bonne décélération.
En conclusion. Grâce au prix avantageux et à l’énorme espace intérieur, la Kangoo 4×4 constitue une alternative intéressante aux breaks tout-terrain conventionnels. En dehors des routes goudronnées, elle atteint toutefois rapidement ses limites. De plus, l’équipement de série (version de base «Authentique») est un peu trop spartiate.